LE TITRE EN PROFONDEUR
- 3VAKET
- 15 oct.
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 16 nov.
LE LIEU :
Le minorelle : Une galerie d’exposition, un jardin d’hiver inspiré du jardin Majorelle de Marrakech.
LA DATE :
DU 21 NOVEMBRE AU 11 JANVIER
Tant de questions entourent cette exposition, la première: Pourquoi Jules Verne ?
Je n'avais pas envie de le représenter simplement pour le plaisir de le faire, je souhaitais aller plus loin. Mon objectif était de mettre du cœur dans mon ouvrage et d'intégrer des éléments de notre société moderne dans ce concept global.
Ainsi, j'ai d'abord commencé par explorer des mots – des maux qui résonnent avec notre époque – et j'ai cherché à créer un espace de détente, un moment de réflexion. "Le recueil."
En combinant ces deux approches, j'ai pu donner naissance à une œuvre interpellante qui incite à la réflexion tout en préservant une certaine légèreté qui, pour moi, est essentielle. Alors, les illustrations sont nées au fur et à mesure, un travail de dotwork, mon premier amour depuis l'âge de 24 ans.
Mais jusqu'ici, l'empreinte de Jules Verne n'y était pas. La solution était donc la toile. Dans cette démarche, je vise à établir un dialogue entre le passé, incarné par l'univers de Jules Verne, et le présent en proposant une réflexion. L'exposition deviendrait alors un espace où l'art, la littérature et la société se rencontrent.

À chaque exposition, je me permets d'inviter de nouveaux artistes. Cette année, je vous laisse découvrir les oeuvres de Lyseopaïne inspirées de ses voyages.
Alors, débutons!
Je me suis inspiré de deux univers, à la manière d'un Jules Verne contemporain, pour tisser une toile d'émotions et de souvenirs.
D'emblée, il y a cette mer, éternelle, qui m’a toujours fasciné.
J'ai grandi à Dunkerque, berceau de mes souvenirs : le chants des mouettes, l’air marin et bien sûr, ce carnaval où la joie et la folie s’entrelacent dans une danse colorée. Cette ville, ancrée dans ma mémoire, m’évoque des images vivantes, vibrantes de chaleur et de vie.

En prenant mes distances de Dunkerque, j’ai découvert, presque avec une mélancolie inattendue, ce qui me manquerait le plus : l’univers marin, ce grand bleu qui embrasse l’horizon. La mer, avec ses vagues indomptées et son souffle, est devenue une métaphore de ce que nous perdons souvent en chemin.
Dans cette optique, j'ai encadré la plupart des œuvres avec du bois et de la corde de marin. Créant ainsi un contraste intéressant et authentique. Ce choix de matériaux brut reflète une esthétique naturelle qui met en valeur les œuvres tout en leur conférant une certaine rusticité
Mais avant de découvrir, il va falloir passer sous l’eau. J’avais promis à l’équipe du Minorelle de réaliser, en quelque sorte, un sous-marin. Ainsi, vous découvrirez un monde aquatique.
Pour développer le grand bleu, il y a un autre post de blog ici :

C’est ainsi que j’ai conçu une exposition intitulée :
Des Moments Presque Ordinaires.
Ce titre, en apparence banal, révèle une profondeur insoupçonnée. Cette exposition raconte des histoires qui s’entrelacent, qu'elles soient personnelles ou ancrées dans le grand récit historique. Chaque morceau de vie se connecte à un autre, tissant un réseau complexe de narrations qui nous définissent.

En second lieu, se dresse la terre. Cette vaste scène d’émerveillement et d’aventure, évoquant le fameux Tour du Monde en 80 Jours.
À mesure que je glisse vers une existence de plus en plus casanière, je ne peux m’empêcher de m’interroger sur ces histoires d’explorateurs intrépides. Cette quête de liberté, ce désir insatiable de tout plaquer. Nous portons tous en nous cette petite voix qui nous chuchote :
"Fuis! Barre-toi! Échappe-toi!"
Pour développer, il y a un autre post de blog ici :
Personnellement, je trouve le réconfort et l'imagination dans des moments d'exploration intérieure, cette notion de solitude si souvent redoutée. Elle nous offre un moment d’introspection, un espace où les blessures et les joies se rencontrent et se mêlent.

Chaque souvenir, qu'il soit amer ou doux, devient une pièce maîtresse de cette toile complexe que nous tissons au fil du temps. Le voyage est aussi un moment où l’on se confronte à soi-même, tel un Robinson un peu désorienté, échoué sur une île de réflexions et d’émotions.
À travers ce récit, j’ai souhaité vous transporter dans une série de voyages marquants, entrecroisant mes souvenirs et les récits épiques du passé qui ont façonné notre manière de voyager.
Dans la scénographie, je me suis demandé où aller. J’ai pensé à plein d'idées mais la plus célèbre était une cabane avec l'ambiance naturelle qui l'entoure et ce que j’aurais aimé y avoir. Cet havre de de paix et de sécurité.
Je pense à ces instants de vulnérabilité, où l'on essaie de rassembler les morceaux éparpillés.
À ces petites choses qui font du bien.
Je pensais au départ faire des œuvres géantes, en très petit nombre mais finalement, tout s'est enchaîné. Je pense que la dernière fois que j’ai vécu ce genre de création, c’était lors de l’expo au Japon. J'ai même pris le temps d’en revisiter certaines en 3D, comme un album de musique avec plusieurs chansons à l’intérieur.
C’est le cas pour le "Poinçonneur de Deauville", par exemple.
Le shop sera visible le 21 NOV également, à 18h30 précises.
.